Diagnostic des Œuvres
Le « diagnostic », ou « constat d’état », peut être comparé au dossier-médical de l’œuvre. C’est un préalable indispensable à tout traitement de restauration-conservation. L’analyse des éléments constitutifs et de l’état de conservation physique permet de prendre en compte l’œuvre dans son intégralité, tout en ouvrant la possibilité d’une intervention minimale, en accord avec les principes déontologiques de la Conservation-Restauration.
« L’examen diagnostique consiste à déterminer les matériaux constitutifs et l’état de conservation du bien culturel, à identifier ses altérations, leur nature et leur étendue, à évaluer les causes des dégradations, à déterminer le type et l’étendue de l’intervention nécessaire à sa préservation. »
Extraits du code E.C.C.O. : La Profession de conservateur-restaurateur – code d’éthique et formation, I-
A la lumière ultra-violette, le vernis naturel apparaît en fluorescence verte. La retouche ou l’absence de vernis contraste alors en apparaissant très sombre.
Différents outils d’analyse peuvent être utilisés pour réaliser un constat d’état complet de votre œuvre :
- Des examens en lumière naturelle directe, transmise, tangentielle
- Des examens sous radiations ultraviolette ou infrarouge
- Des radiographies
- Des observations au microscope
L’examen permet d’analyser :
- La nature et de l’état de conservation ou de dégradation de toutes les strates composant votre œuvre (du support au vernis de surface),
- L’étendue de ces altérations,
- L’efficacité du support,
- La cohésion et l’adhésion des couches picturales
- L’oxydation du vernis
- L’état de surface,
- La planéité de l’ensemble
- La cause d’altérations telles que percements, lacunes, pulvérulences, écaillages (chocs, variations hygrométriques etc.)
Illustration des différentes lumières d’introspection sur une même œuvre
« D’un point de vue esthétique, le tableau est un ensemble homogène, du point de vue physique et chimique, c’est un ensemble hétérogène. »
La dégradation des peintures sur toile de C.Bergeaud,JF Hulot et A.Roche, Introduction.